BIBLIOGRAPHIE

Rappel : un double-clic dans la page provoque un retour vers le haut de page.

Copyright © Carraud-Baudry, 2001-2016 


SECTES



ABGRALL, Jean-Marie. La Mécanique des Sectes. Paris : Payot, 1996. (Coll. Documents Payot).


Appréciation globale : assez bien.

Lectorat (selon nous) : lecteurs intéressés.


Commentaires — Un essai écrit par un éminent « psychiatre, criminologue, expert près la cour d'appel d'Aix-en-Provence et les tribunaux » ; n'y sont considérées que les sectes se révélant « coercitives » — coercitives selon une définition énoncée par l'auteur.
Politiquement correct.
Autrement dit on enfonce beaucoup de portes ouvertes, et vous ne trouverez ici que peu d'allusions à des comportements sectaires de la part, par exemple, des membres de l'Éna ou de l'Opus Dei ou de certains autres lobbies. Pour cela voyez plutôt un ouvrage tel que « Les Bonnes Fréquentations – Histoire secrète des réseaux d'influence » dans une autre rubrique (Psychisme – Société) de notre bibliographie.


BOURSEILLER, Christophe. Les faux Messies. Paris : Fayard, 1993.


Appréciation globale : BIEN.

Lectorat (selon nous) : lecteurs motivés.


Commentaires — L'auteur nous brosse les portraits de plus d'une centaine de messies de tous lieux et de toutes les époques. Il nous expose brièvement les retentissements de leurs enseignements.
Religieusement correct.
Il n'est question ici que des « faux » messies ; et on n'éprouve pas le besoin de définir ce qui fait le, ou les « vrais » messies.


HUGUENIN, Thierry, avec la collaboration de DUROY, Lionel. Le 54e. Paris : Michel Lafon, 1995.


Appréciation globale : BIEN.

Lectorat (selon nous) : lecteurs motivés.


Commentaires — Témoignage relatif à l'« Ordre du Temple Solaire ».
Où il apparaît qu'un chirurgien-dentiste en recherche se laisse subjuguer par des cérémonies, des rites quelque peu grand-guignolesques (du moins tels qu'ils sont décrits).


LE STUM, Philippe. Le Néo-Druidisme en Bretagne - Origine, Naissance et Développement - 1890-1914. Rennes : Ouest France, 1998. (Coll. De Mémoire d'Homme : l'Histoire).


Appréciation globale : EXCELLENT.

Lectorat (selon nous) : lecteurs très motivés.


Commentaires — Le renouveau du druidisme eut lieu en Grande Bretagne au XVIIIe siècle. Le néo-druidisme prit un rapide essort au Pays de Galles. Après des tentatives pour l'importer en Bretagne continentale au XIXe siècle, fut enfin fondé en 1900 le « Gorsed des druides, bardes et ovates de la presqu'île de Bretagne ».
Le druidisme contemporains et le régionalisme, l'indépendantisme breton à la veille de la première guerre mondiale.


RACHLINE, Michel. Un Juif libre. Paris : Guy Authier éditeur, 1976. 471 p.


Appréciation globale : BIEN.

Lectorat (selon nous) : lecteurs intéressés.


Commentaires — Voici un témoignage rare d'un homme d'ascendance juive, mais de nationalité française et se voulant français avant de se vouloir juif…

Extrait n°1 de l'ouvrage (p. 17, 18) :
« Je suis un juif libre.
« L'État d'Israël ne m'inspire pas plus de passion que celui du Vietnam ou celui du Chili. Mon opinion à son égard ne s'appuie pas sur le passé biblique des juifs. Je sais que la naissance d'une nation est semblable à l'éruption d'un volcan social ; la mort et la haine l'emportent sur la paix, l'amour ou la justice. Le génocide des Indiens d'Amérique hante mes rêves. Celui des juifs aussi. Mais la mort des Indiens ou celle des juifs, entraînant la revanche des uns et le retour des autres, sont des accidents de l'Histoire, non des manifestations d'un ou de plusieurs dieux. Je regarde l'État d'Israël en homme libre, non pas en esclave d'une religion qui a jeté le mot bonheur aux poubelles de la vie.
« Je suis un juif libre de nationalité française.
« Même si, demain, un gouvernement s'avisait de décréter le contraire (et ce ne serait pas la première fois), je resterais français. Même exilé, je serais français, même banni. Un de mes oncles est mort pour la liberté de ce pays, mon père s'est battu pour Elle ; j'appartiens à la France de toute mon âme, à ses routes, à ses villes, à ses paysages, à sa capitale, à son histoire, à sa langue.
« Je ne reprocherai jamais à la France de m'écarter d'elle, si d'aventure, des lois raciales ou religieuses venaient à être promulguées de nouveau. La France, pour moi, n'est pas un être humain susceptible de se tromper. Elle fréquenta les rêves de mes grands-parents, elle est la cellule de terre où je suis convenu avec moi-même de vivre et de mourir, en accord avec elle, avec son ciel.
« L'État d'Israël n'est pas mon pays. Il ne l'a jamais été, il ne le sera jamais.
« Mes opinions sur la politique de la France ne peuvent se former en pensant d'abord à l'État d'Israël dont j'ignore, dans mon cœur, le climat.
« L'atmosphère de mes poumons physiques et de mes poumons spirituels, c'est celle de la France. Je suis un juif libre, un Français libre. Israël peut avoir tort, comme il peut avoir raison. Je ne laisserai pas le poids des morts étouffer en moi le vivant.
« Je suis juif parce que je suis né dans une famille juive, et libre parce que je suis né en France. Je ne renie pas le judaïsme ; j'affirme que je me suis complètement libéré des préceptes religieux dont l'observance m'eût séparé de la communauté nationale française. Ma religion, c'est la Liberté ! […] »

Extrait n°2 de l'ouvrage (p. 30-32) :
« L'Église du siècle cherche à s'intégrer au monde moderne, mais, dans les synagogues, on invoque toujours la loi Mosaïque, inspirée à un chef de tribu pour civiliser une cohorte d'esclaves. Il y a là, une faute sociale et spirituelle ; l'antijudaïsme s'en gave la panse.
« Le sionisme et l'État d'Israël n'occuperont pas de nombreuses pages dans ce livre ; c'est que l'Etat d'Israël est, à mes yeux, un État étranger, dont on ne peut que respecter l'existence et critiquer la politique, sans plus. Cependant, j'exprimerai mon opinion à son sujet, celle d'un juif libre.
« La résurrection d'Israël est un prodige ; mais si l'on cite la Bible pour l'expliquer, ou la justifier, quel livre citera-t-on pour discuter de la légitimité des nouvelles persécutions perpétrées par les juifs contre tous ceux qui, au Moyen-Orient, ne le sont pas ? La Bible encore qui, jusqu'à l'apparition des Évangiles, est un bréviaire de la haine contre tous les non-juifs. Si l'État juif est de nature biblique et prophétique, alors il faut accepter l'idée de son apocalypse, car Israël a mis à mort l'idée spirituelle du judaïsme, l'idée universelle de la présence divine en dehors des limites terrestres.
« J'évoque mon enthousiasme en visitant ce pays. Mais partout je rencontrais le Christ, partout aussi le fanatisme et la haine. Parfois, je m'endors avec, dans les oreilles, la voix rageuse de cet avocat de Jérusalem ; il proposait de raser tout de l'antique cité, pour édifier la Jérusalem des Temps Nouveaux. Mais à quelles lamentations les juifs d'Israël ne destinent-ils pas leurs pensées s'ils se livrent, comme leurs bourreaux, aux destructions, aux persécutions, au pillage, aux autodafés et à l'intolérance qui engendre tous les maux ? Et pourtant…

« ***

« En publiant ce livre, je craindrais tout, mon âme, si je n'étais déjà trop avancé dans la vie pour craindre encore le monde.
« Un esprit brille sur la nuit ; il ressemble à cette étoile que suivirent jadis les Mages orientaux pour unir à l'Occident l'Orient Magique dans la chevelure d'un enfant juif.
« Le monde a-t-il craché sur son rêve ? Moi pas ! Je me laisse emporter sur les ailes du songe. Avec des mots pourrais-je construire un amour ? L'incertaine jeunesse nie Dieu mais sa grâce en est le reflet ; l'image d'une idée enveloppe l'Homme mieux que sa chair. Allons ! Je ne suis qu'un pantin de sang, mais, dans le concert des planètes, j'ai ma place.
« Serons-nous toujours Juifs, Chrétiens, Musulmans, Bouddhistes et jamais humains ? Il faut détruire Babel.
« Qu'est-ce qu'un juif, après tout ? Ainsi, Pascal écrit-il : « Les juifs charnels tiennent le milieu entre les chrétiens et les païens : les païens ne connaissent point Dieu et n'aiment que la Terre, les juifs connaissent le vrai Dieu et n'aiment que la Terre ! Les chrétiens connaissent le vrai Dieu et n'aiment point la Terre. » Bon ! Les réflexions d'un grand esprit mystique laissent indifférents les gens du commun. A leurs yeux, comment un juif se distingue-t-il d'un autre homme en 1975 ? Par une attitude juive ; un Auvergnat élu président de la République ne s'enorgueillira pas de sa naissance outre mesure ; il est français. Un juif aux commandes est juif et français, ce qui ne peut se comparer à un homme qui serait catholique et français, ou protestant et français ; pourquoi ? Parce que les juifs d'aujourd'hui honorent leurs liens avec l'État d'Israël. Je ne le leur reprocherais pas si cette façon d'être ne faisait d'eux des hommes différents de ceux qui les entourent, si cette manière d'agir n'était unique dans tout l'Univers contemporain.
« « L'attitude juive » n'est pas imposée aux juifs, évidemment, par leurs seuls rapports avec l'État d'Israël ; j'ai évoqué dans ce paragraphe un problème contemporain comme étant représentatif d'un nouveau repli des juifs sur eux-mêmes, après qu'on eut pu espérer d'eux un rayonnement universel, dont le premier témoignage serait, par exemple, le respect absolu d'autrui, de sa pensée ou de sa vie. Non ; il a fallu que le peuple juif, à son tour, participe à la fête hystérique de la guerre, de la conquête, de la mort, après avoir subi, parmi les premiers, les conséquences de cette Fête éternellement organisée par les Nations.
« Mais « l'attitude juive » c'est aussi celle qu'exige, de tout juif, conscient ou non de son héritage, la Loi mosaïque ; cette loi qui transforme chaque juif en élu de Dieu, en membre d'un peuple à part, et dans Israël, et dans la Diasporah (dispersion); cette loi influence l'esprit de chaque juif et l'empêche, s'il ne lutte pas contre soi-même comme doit le faire tout homme victime d'un mal spirituel guérissable, d'être jamais tout à fait « comme les autres ». Je ne veux pas dire ainsi que les juifs devraient ressembler à tout le monde, chacun d'entre eux perdant sa personnalité pour devenir semblable à tous. Être « comme les autres » pour moi, c'est se définir par rapport à la nature humaine, devant laquelle nous sommes tous égaux (c'est-à-dire l'égalité de la vie de tous, de la mort de tous) et non pas par rapport à la nature divine, qui ne saurait avoir engendré des êtres élus, et d'autres, pas même éligibles, mais dignes seulement d'accuser l'élection des « prédestinés ».
« Nous touchons ainsi à l'une des plus profondes racines de l'antijudaïsme. Mais, à écrire « les Juifs », je fais du Drumont ou du Hitler ; les généralisations sont haïssables. Il y a des hommes et des femmes juifs dont le comportement est tout à fait objectif ; ils ne portent en eux ni les fautes ni les erreurs de leurs parents. Ils sont libres ; ils savent que la menace antijuive plane toujours sur leurs têtes, qu'ils peuvent en être un jour les victimes, comme l'ont été leurs pères, mais ils sont prêts à la combattre par leur dignité d'hommes, dédaigneux qu'ils se veulent d'une société de ghetto ; leur vie est un combat contre l'antijudaïsme, mais aussi contre le racisme des juifs… Eh bien, ces hommes et ces femmes ont trouvé qui les hait : les autres juifs ! Dans la philosophie des juifs fervents, être libre c'est trahir.
« Ce livre est un cri contre les persécuteurs, juifs ou non. »


RAOULT, Michel. Les Druides - Les Sociétés initiatiques celtiques contemporaines. Monaco : Éditions du Rocher, 1992. (Coll. L'Homme et l'Univers).


Appréciation globale : EXCELLENT.

Lectorat (selon nous) : lecteurs très intéressés.


Commentaires — Il y aurait plus d'un million d'adeptes appartenant aux sociétés druidiques contemporaines.
Une histoire et un recensement de ces sociétés habituellement ignorées.


SCHLESSER-GAMELIN, Laetitia. Le Langage des Sectes : déjouer les Pièges. Paris : J'ai Lu, 2001.


Appréciation globale : BIEN.

Lectorat (selon nous) : lecteurs motivés.


Commentaires — L'auteur a passé au crible les publications et documents publicitaire émis par un certain nombre de sectes (une dizaine), et se livre à une tentative de démonter les « pièges » qu'ils recèlent. Notons parmi les plus célèbres de ces sectes : la Scientologie, la Nouvelle Acropole, la Méditation Transcendentale…


TABACHNIK, Michel. Bouc émissaire - Dans le Piège du Temple Solaire. Paris : Michel Lafon, 1997.


Appréciation globale : BIEN.

Lectorat (selon nous) : lecteurs motivés.


Commentaires — Témoignage, assez courageux, relatif à l'« Ordre du Temple Solaire ».
« Quelle impression mes accusateurs ont faite sur vous, Athéniens, je l'ignore. Pour moi, en les écoutant, j'ai presque oublié qui je suis, tant leurs discours étaient persuasifs. Et cependant, je puis l'assurer, ils n'ont pas dit un seul mot de vrai. Qu'ils n'aient pas rougi à la pensée du démenti que je vais à l'instant leur donner, cela m'a paru de leur part le comble de l'impudence, à moins qu'ils n'appellent habile à parler celui qui dit la vérité. Si c'est là ce qu'ils veulent dire, j'avouerai que je suis orateur, mais non à leur manière. Quoi qu'il en soit, je vous répète qu'ils n'ont rien dit ou presque qui soit vrai. Moi, au contraire, je ne vous dirai que l'exacte vérité… Je suis sûr de ne rien dire que de juste ; qu'aucun de vous n'attende de moi autre chose. » PLATON, Apologie de Socrate : citation mise en exergue de l'ouvrage, avant la préface de Pierre Boulez.




HYPERLIEN VERS LA PAGE D'ACCUEIL

Copyright © Carraud-Baudry, 2001-2016 

HYPERLIEN VERS LE PLAN DU SITE