ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES ET BIBLIOGRAPHIQUES

Copyright © Patrick Émile Carraud, 2007 

Giovanni BOCCACCIO (ou Jean BOCCACE)


BIOGRAPHIE :

(1313 - 1375)
Né à Florence (et non Paris comme la notice ci-dessous le mentionne de façon erronée) ou à Certaldo (près de Florence) en 1313. Mort à Certaldo en 1375.
Diplomate, universitaire, poète. Écrivain italien de renom ayant su donner à la prose italienne un caractère de grande noblesse.


Nous vous proposons ci-dessous une notice consacrée à Boccace,
extraite de l'édition de 1875 de l'épais ouvrage de Louis Grégoire intitulé
Dictionnaire encyclopédique d'Histoire, de Biographie,
de Mythologie et de Géographie
.


« Boccace (GIOVANNI BOCCACCIO ou), célèbre écrivain italien, né en 1313 à Paris, ou à Certaldo, près de Florence, mort en 1375 ; fils d'un marchand de Florence, il abandonna le commerce, à Naples, et se fit poëte, malgré son père, tout en étudiant, comme les hommes de son temps, le droit canon, le latin, le grec. Il aima, dit-on, une fille naturelle du roi Robert, qu'il célébra sous le nom de Fiametta ; puis, après la mort de son père, retourna à Florence, et fut chargé par la république de plusieurs missions diplomatiques. Il avait jeté au feu beaucoup de vers italiens de sa jeunesse ; plus tard il écrivit la Théséide, premier essai de poëme épique en Italie, en 12 chants et en octaves rimés ; le grand poëme il Filostrato, qui renferme des strophes élégiaques d'une grande beauté sur les amours de Troïlus et de Criséida ou Chryseis. Le Nimfale Fiesolano, consacré aux amours malheureux d'Africus et de Menzola, est une autre espèce de poëme en l'honneur de Fiesole. L'Amorosa Visione, en terza rima, est une imitation monotone des Triomphes de Pétrarque ; Admète ou la Comédie des Nymphes de Florence, est un poëme bucolique où la prose se trouve mélée aux vers. Le Filocopo, l'Amorosa Fiametta, le Corbaccio, ou Labyrinthe d'amour, sont des romans de chevalerie où l'exagération pompeuse domine ; on les regarde cependant comme les préludes de son chef-d'œuvre, le Décaméron. Les cents nouvelles du Décaméron (les dix journées) sont pour la prose italienne ce que Dante et Pétrarque sont pour la poésie. Si les récits bravent souvent la décence, si les peintures sont licencieuses, Boccace n'a fait que rester fidèle aux mœurs de son temps, aux habitudes peu chastes des romanciers, des novellieri du moyen âge ; mais la langue est riche, abondante, harmonieuse ; elle a de la variété et de la grâce ; plusieurs épisodes, comme la nouvelle de Griselidis, sont admirables, et le tableau de la peste de Florence, qui sert d'introduction au Décaméron, est un chef-d'oœuvre.

« Boccace, grand admirateur du Dante, occupa le premier la chaire fondée à Florence pour l'interprétation de la Divine Comédie, et commença un commentaire dont on a publié une partie en 1724. Il fut l'ami de Pétrarque. Érudit passionné, il dépensait beaucoup pour faire copier des manuscrits grecs ou latins, ou pour se faire expliquer les œuvres d'Homère ; il écrivit aussi de bons ouvrages en latin : De Genealogia Deorum ; De montium, sylvarum, etc., nominibus ; De casibus virorum et feminarum illustrium ; De mulieribus claris ; enfin 16 Eglogues, etc. On a donné de ces ouvrages de nombreuses éditions ; la meilleure édition complète de Boccace est celle de Florence, 1827, 18 vol. in-8o. Parmi les traductions françaises du Décaméron, citons celles d'Ant. Le Maçon, dédiée à la reine de Navarre, Marguerite de Valois, 1545 ; de Sabatier de Castres, 1779 ; de Mirabeau, 1802 (posthume) ; de Christian, etc. — Shakspeare, Chaucer, Dryden, La Fontaine, Voltaire, etc. ont puisé dans les Cent Nouvelles de Boccace ou dans les mêmes sources que l'auteur italien, les fabliaux du moyen âge. » ; in : GRÉGOIRE, Louis. Dictionnaire encyclopédique d'histoire, de biographie, de mythologie et de géogrpaphie. Paris : Garnier Frères, libraires-éditeurs, 1875. IV et 2074 p. ; et 77 p. (supplément). P. 266 (col. 2).

 


BIBLIOGRAPHIE :

Quelques titres : Théséide ; Il Filostrato ; Imfale Fiesolano ; Amorosa Visione ; Admète ; Filocopo ; Amorosa Fiametta ; Corbaccio ; Le Décaméron (vers 1348-1353) ; De Genealogia Deorum ; De montium, sylvarum, etc., nominibus ; De casibus virorum et feminarum illustrium ; De mulieribus claris (vers 1360)…



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