ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES ET BIBLIOGRAPHIQUES

Copyright © Patrick Émile Carraud, 2003 

Gottfried August BÜRGER (ou Geoffroy Auguste BÜRGER)


BIOGRAPHIE :

(1748 - 1794)
Né à Molmerswende, près de Halberstadt en 1748. Mort à Göttingen le 8 juin 1794.
Écrivain, poète.


Nous vous proposons ci-dessous une notice consacrée à Gottfried August Bürger,
extraite de l'édition de 1875 de l'épais ouvrage de Louis Grégoire intitulé
Dictionnaire encyclopédique d'Histoire, de Biographie,
de Mythologie et de Géographie
.


« Bürger (GEOFFROY-AUGUSTE), poëte allemand, né près de Halberstadt, 1748-1794, libertin et dissipé dans sa jeunesse, victime de passions violentes, mais aussi d'une grande faiblesse de caractère, a été l'un des poëtes les plus populaires de l'Allemagne, malgré les critiques de Schiller. Il a exploité avec bonheur et talent les légendes et les superstitions du peuple, surtout dans ses ballades : Lénore, le Chasseur sauvage, le Brave homme, la Fille du pasteur de Traubenheim, sont justement célèbres. Parmi ses chants érotiques, empreints d'une gracieuse mollesse, on distingue l'Hymne de mon idole ; il y a beaucoup de sensibilité dans ses élégies, odes ou romances, Fleur de merveille, la Belle que je sais, l'Adieu. Bürger a été poëte populaire, comme il le voulait ; il est souvent plein de charmes, mais sans élévation ; il n'en restera pas moins parmi les poëtes originaux de la fin du XVIIIe s. Ses Œuvres ont été réunies en 4 vol., 1796-1798. » ; in : GRÉGOIRE, Louis. Dictionnaire encyclopédique d'histoire, de biographie, de mythologie et de géogrpaphie. Paris : Garnier Frères, libraires-éditeurs, 1875. IV et 2074 p. ; et 77 p. (supplément). P. 338 (col. 2).

 


Ajoutons quelques précisions :
Bürger, fils de pasteur, voit le jour à Molmerswende, près de Halberstadt, petite ville se trouvant entre Leizig (à l'est) et Göttingen (à l'ouest). Il étudie, à Halle, la théologie, que bientôt il délaisse, puis, à Göttingen, le droit.
Il se rallie au Göttinger Hainbund (« Ligue du bosquet de Göttingen » ; la fondation de ce groupe ayant eu lieu lors d'une cérémonie nocturne, au cœur des bois), dont les membres sont alors tout particulièrement épris d'une poésie marquée au sceau de l'originalité germanique. En 1783 Bürger a traduit Macbeth, en 1786 il publie les Aventures du Baron de Münchhausen.
Il quitte son emploi de bailli et prend la direction d'une revue, le Musenalmanach (« Almanach des Muses »). Il se marie, mais bientôt il éprouve un fort sentiment amoureux à l'égard de sa belle-sœur ; lorsque, une dizaine d'année plus tard, sa femme décède, il l'épouse alors. Mais sa nouvelle épouse, qu'il chérie tendrement, meurt en couche une année plus tard. Durement affecté par ce décès Bürger se trouve de plus confronté à des difficultés économiques, ses revenus étant devenus relativement minimes, après sa démission. Il parvient cependant, en se voyant confier de façon aléatoire des cours de philosophie, à survivre plus ou moins misérablement.
Friedrich von Schiller, en 1791 (dans les pages de l'Allgemeine Literatur-Zeitung), critique très sévèrement la poésie de Bürger, qui se trouvera profondément affecté de cela.
Déjà vieux, durement éprouvé, tant sentimentalement que matériellement, il se maria, une troisième fois, avec une femme nettement plus jeune que lui, qui se montra infidèle ; il en divorça. Gravement malade (tuberculeux), Bürger se suicida par pendaison le 8 juin 1794, à Göttingen.


BIBLIOGRAPHIE :

Quelques titres : Lénore (1773 ; texte publié dans l'Almanach des muses), Élégie (1776), Macbeth (traduction ; 1783), La Petite Fleur enchantée (Das Blümchen Wunderhold ; 1789), aussi le Chasseur sauvage, le Brave homme, la Fille du pasteur de Traubenheim, Hymne de mon idole, la Belle que je sais, l'Adieu… Une édition des œuvres complètes de Gottfried August Bürger fut publiée en 4 volumes de 1796 à 1798…



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