ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES ET BIBLIOGRAPHIQUES

Copyright © Patrick Émile Carraud, 2003 

Heinrich (ou Henri) HEINE


BIOGRAPHIE :

(1797 - 1856)
Né à Düsseldorf le 13 décembre 1797. Mort à Paris le 17 février 1856.
(Auteur de langue allemande. Il écrivit également en français)
Romancier. Poète. Journaliste.

Écrivain controversé, Heinrich Heine le fut tant pour ses idées politiques, que philosophiques ou religieuses. Toutefois l'on s'accorda, et l'on s'accorde toujours, à voir en lui un grand poète lyrique. Ses textes ont inspiré de nombreuses et excellentes compositions musicales (de Liszt, Mendelssohn, Schubert, Schumann…), en plus grand nombre, sans nul doute que ceux de Gœthe lui-même. Heine a ainsi contribué efficacement au renouvellement du lied germanique, qui avec lui a atteint sa forme définitive.

Le père de Heinrich Heine était un commerçant (négociant en tissus), un personnage léger mais d'un naturel aimable. La mère de Heinrich Heine, quant à elle, dont père et frère furent médecins, était une personne cultivée qui s'employa, avec plus ou moins de bonheur, à l'éducation de son fils. Souhaitant pour lui une grande carrière dans l'administration impériale elle lui fit dans un premier temps fréquenter les cours du lycée français de Düsseldorf. Puis elle lui fit accomplir des stages dans une banque et dans un commerce afin de le préparer à une belle carrière dans la finance et le commerce ou l'industrie. Puis, enfin elle confia l'éducation de son fils à son oncle Salomon, banquier, important, à Hambourg.

Le soutien financier de l'oncle permit bientôt à Heinrich Heine de s'improviser courtier. Sans succès. Sa maison dut fermer rapidement.

Les sentiments que lui inspiraient Amélie, une jolie cousine, exaltaient déjà en lui la fibre poétique ; mais l'oncle Salomon se montra alors fort généreux en offrant au jeune Heinrich de lui financer des études de droit.

Heinrich Heine suivit donc les cours des universités de Bonn, Göttingen, Berlin. Enfin docteur en droit, d'ascendance juive, nourissant l'espoir d'obtenir un poste dans l'administration (ce qu'avait tout d'abord envisagé pour lui sa mère) il se convertit au christianisme (protestantisme). Toutefois il ne parvint pas à obtenir un poste qui lui convint.

Mais il publia Reisebilder (des récits de voyages dans le massif du Harz, sur les rivages de la mer du nord, en Italie — 1826-1830), et le Buch der Lieder (recueil de poésies — 1827) qui furent très bien accueillis par le public.

Ses opinions libérales, son appartenance à la Jeune Allemagne (Das Junge Deutschanld) rendirent bientôt nécessaire son exil. Après la révolution de Juillet (les Trois Glorieuses — 1830) il gagna la France, Paris, où il arriva le 3 mai 1831.

À Paris il fréquenta les salons littéraires, les hommes politiques allemands émigrés (Karl Marx…). Il s'efforça de faire connaître par ses écrits la France aux Allemands, et l'Allemagne aux Français.

Ni la France ni l'Allemagne ne semblaient proches de connaître la liberté telle que la rêvait Heine. Ses relations avec le milieu des républicains allemands en exil se tendirent. Il se fâcha même ouvertement avec le guide spirituel de ces républicains, Ludwig Börne, contre lequel il écrivit un pamphlet en 1840.

En 1841 il épousa une simple vendeuse de magasin, connue dès le début de son séjour parisien.

Après une douzaine d'années d'exil, en 1843, il retourna brièvement en Allemagne ; il y effectuera, et ce pour la dernière fois, un autre voyage en 1844.

Son témoignage sur l'Allemagne de cette époque nous la montre fort éloignée de la liberté qui lui fut si chère, de la démocratie (Deutschland, ein Wintermärchen).

En 1848 commence pour Heinrich Heine un long calvaire : la maladie le terrasse et le tient alité. Il nous livre ses derniers élans poétiques, et pathétiques, ses dernières méditations dans Romanzero (1851), et Letzte Gedichte.

Heinrich Heine décéda le 17 février 1856, et fut inhumé, conformément à sa volonté, au cimetière Montmartre.

 

BIBLIOGRAPHIE :

Quelques titres : Reisebilder (1826-1830), Buch der Lieder (1827), Französische Züstände (1831-1832), Romantische Schule (1833-1835), Zur Geschichte des Religion und Philosophie in Deutschland (1834), Deutschland, ein Wintermärchen (1843), Romanzero (1851), Lutezia (1854), Letzte Gedichte



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