ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES ET BIBLIOGRAPHIQUES

Copyright © Patrick Émile Carraud, 2003-2020 

Friedrich Wilhelm NIETZSCHE


PREMIÈRE BIOGRAPHIE :

(1844 - 1900)
Né à Röcken en 1844. Mort à Weimar en 1900.
(Auteur de langue allemande.)
Poète. Philosophe.

Nietzsche est fils de pasteur. Il fait ses études secondaires à la Gelehrshule de Schulpforta. Il étudie ensuite la philologie à Bonn et à Leipzig. À Leipzig il fait la connaissance de Richard Wagner. Il se montre sensible aux textes de Hölderlin, de Schopenhauer.

En 1869 il est nommé professeur de philosophie à l'université de Bâle.

En 1879, il démissionne de son poste à l'université et renonce à l'enseignement.

De santé fragile, il mène une vie solitaire. Il se déplace souvent afin, notamment, de passer les hivers dans le midi, souvent à Nice ou à Rappalo.

Il écrit, mais déjà la maladie, insidieuse, lui rend impossible tout travail constant, une production régulière. Pendant une dizaine d'année il parviendra néanmoins à en triompher ; mais en 1889 il sombre dans la folie.

En 1900 il meurt sans avoir pu retrouver la raison.

Friedrich Nietzsche a produit une œuvre importante, mais inachevée, sujette à interprétations peut-être hardies, à récupérations, tout comme celle de Gobineau…

Nietzsche se pose en moraliste de son temps, en moraliste de tous les temps. Il attaque notre société occidentale, les valeurs sur lesquelles depuis les philosophes grecs tels Socrate ou Platon, depuis le christianisme, depuis le socialisme, elle semble reposer. Il attaque la morale traditionnelle, la morale chrétienne, non seulement empreintes, mais fondées sur la pitié, la résignation, la soumission. Il souhaite que l'homme se dépasse, s'exalte, se transcende, et accède à l'état de surhomme (Übermensch), un homme libre et supérieur à ce qu'il a toujours été dans son état de nature ou dans son état civilisé, un homme au-delà du Bien et du Mal.

La langue de Nietzsche est admirable, tantôt sobre, tantôt d'une grande richesse, le ton en est prophétique, lourd de paraboles chargées de symboles, d'images, de propositions, de thèses affrontées. C'est dans son extraordinaire fable intitulée Also sprach Zarathustra, que Nietzsche expose le mieux son « nouvel évangile ».

 

BIBLIOGRAPHIE :

Quelques titres : Le Gai Savoir (1882), Ainsi parlait Zarathoustra (1883)…


Copyright © Patrick Émile Carraud, 2020 


Veuillez trouver ci-dessous une biographie de F. Nietzsche que nous avons rédigée, et ce sans relecture de la première biographie de 2003, une quinzaine d'années plus tard. Nous mettons en ligne cette nouvelle biographie car elle offre, il nous semble, un point de vue légérement différent de la précédente sur la vie et l'œuvre du philologue-philosophe. À l'occasion de la rédaction de cette nouvelle biographie nous nous sommes refusé, non sans peine, à retoucher l'ancienne.


Friedrich Wilhelm NIETZSCHE


SECONDE BIOGRAPHIE :

(1844 - 1900)
Né à Röcken en 1844. Mort à Weimar en 1900.
(Auteur de langue allemande.)
Philologue. Philosophe.

Friedrich Wilhelm Nietzsche incite l’être humain à se transcender, il l’invite au dépassement de lui-même.

Pour cela il invite l’être humain à ne pas envisager les choses, le monde, le réel, la personne, par le simple moyen de doctrines reposant essentiellement sur des fables, sur quelque idéal des plus hypothétiques, des plus illusoires, sur quelque phantasmagorique explication du monde, mais à les envisager rationnellement, logiquement.

Il conçoit que toute personne se révèle tributaire de ses penchants, se révèle susceptible de ne pas se montrer exempte de certaines ambivalences, que toute personne se révèle tributaire, dans une certaine mesure, de ses pulsions, ses affects ou ses représentations, qui, dans une certaine mesure, la caractérisent, plus ou moins la déterminent, que toute personne se révèle tributaire de ses penchants, de certaines propensions, la pourvoyant de quelques dispositions spécifiques, lui conférant certaines aptitudes particulières ; il conçoit que ces penchants relèvent de certaines constitutions mentales, morales, corrélatives à des dispositions naturelles, physiologiques, dispositions caractéristiques d’une certaine typologie anthropologique.

Nonobstant toutes les difficultés d’un tel dessein, Friedrich Nietzsche présume, imagine, peut-être rêve seulement, que puisse se constituer des êtres humains plus dignes et plus fiers, plus lucides et plus libres.

Friedrich Wilhelm Nietzsche, fils de pasteur, naît à proximité de Leipzig, au village de Röcken, le 15 octobre 1844. Il meurt à Weimar le 25 août 1900 (il est inhumé à Röcken).

Brillant élève, et boursier, Nietzsche effectue de 1858 à 1864 des études secondaires prometteuses à la Gelehrtenschule de Shulpforta (collège et lycée) à Pforta. Il s’inscrit ensuite à la faculté de théologie de Bonn, puis se rend à Leipzig où il continue à suivre les cours de Friedrich Ritschl (l’un de ses professeurs ayant quitté Bonn) et devient membre de l’association philologique créée par ce professeur qui le soutiendra par la suite et favorisera sa carrière académique.

Le 9 octobre 1867 Nietzsche commence son service militaire (qui durera un an). Pendant son séjour aux armées, en mars 1868, il sera victime d’un accident de cheval. Le 8 novembre 1868 il fait à Leipzig la connaissance de Richard Wagner. La dernière rencontre entre les deux hommes, rencontre se soldant par une rupture, aura lieu le 5 novembre 1876.

À partir de 1869, et pendant dix années, il sera professeur de philologie à Bâle. Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, il s’engagera comme infirmier.

Pour raison de santé il devra démissionner de son poste de professeur le 2 mai 1879 ; il bénéficiera d’une pension annuelle d’invalidité.

Une dizaine d’années durant, dès 1879, il voyage, en Allemagne, mais surtout dans le sud de l’Europe, principalement en Italie, mais aussi en Suisse, en France, et entretient quelques correspondances avec des littérateurs, historiens et philosophes de différentes nationalités.

En janvier 1889, à Turin, un triste épisode (il enlace le garrot d’un cheval frappé par un cocher, se répand alors en larmes et interdit que l’on s’approche de l’animal) semble marquer le début de la folie de Friedrich Nietzsche.

Cette « folie » le conduira d’abord à adopter une attitude des plus exaltées, à un délire exubérant, puis le conduira à sombrer ensuite graduellement dans une léthargie de plus en plus profonde.

L’altération graduelle de sa santé, telle qu’elle nous est connue, tout au long de nombreuses années, portent de nombreux commentateurs de la vie de Nietzsche à émettre l’hypothèse qu’il contracta une syphilis, maladie vénérienne, qui se révéla sévère et fatale en définitive.

Thomas Mann précise que Nietzsche eut recours à des amours tarifiés, à Cologne, en 1866. La contamination, d’un aveu qu’aurait fait Nietzsche lui-même, remonterait donc probablement à cette date.

La sœur de Nietzsche, Elisabeth Förster-Nietzsche, institue le Nietzsche-Archiv et entreprend de gérer les ouvrages déjà publiés et les écrits de son frère handicapé, d'en régir les publications. Ses interventions, ses manipulations sur l’œuvre de Nietzsche se voient jugées sévèrement par maints critiques.

 

BIBLIOGRAPHIE :

Quelques titres :

• Die Geburt der Tragödie aus dem Geiste der Musik (La Naissance de la tragédie à partir de l’esprit de la musique) – 1872.

• Unzeitgemässe Betrachtungen (Considérations inactuelles ou Considérations intempestives) – à partir de 1871 (2e et 3e en1874 ; 4e en 1876)

• Menschliches, Allzumenschliches. Ein Buch für freie Geister (Humain, trop humain. Un livre pour esprits libres) – 1878.

• Der Wanderer und sein Schatten (Le Voyageur et son ombre) – 1880.

• Morgenröte – Gedanken über die moralischen Vorurteile (Aurore. Réflexions sur les préjugés moraux) – 1881.

• Die Fröliche Wissenschaft (Le Gai Savoir) – 1882.

• Also sprach Zarathustra (Ainsi parlait Zarathoustra) – 1883-1884 (2 parties) -1885.

• Jenseits von Gut und Böse - Vorspiel einer Philosophie der Zukunft (Par-delà le bien et le mal. Prélude d'une philosophie de l'avenir) – 1886.

• Zur Genealogie der Moral. Eine Streitschrift (Généalogie de la morale. Un écrit polémique) – 1887.

• Der Fall Wagner (Le cas Wagner) – 1888.

• Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert (Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau) – 1888.

• Nietzsche contra Wagner (Nietzsche contre Wagner) – 1888.

• Der Antichrist. Fluch auf das Christentum (L'Antéchrist. Imprécation contre le christianisme) – 1888.

• Ecce Homo (Ecce Homo) – 1888 (une autobiographie de F. Nietzsche).

… N.B. : les Écrits philologiques (cours de Nietzsche sur Platon, donnés lors de son professorat [prenant fin en 1879] à Bâle) ont fait l'objet récemment d'une traduction intégrale en français, en 12 volumes ; la parution des volumes en question s'échelonnera jusqu'en 2023 (éditions Les Belles Lettres).



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