ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES ET BIBLIOGRAPHIQUES

Copyright © Patrick Émile Carraud, 2003 

Charles PERRAULT


BIOGRAPHIE :

(1628 - 1703)
Né à Paris le 12 janvier 1628. Mort à Paris le 15 ou le 16 mai [dans la nuit du 15 au 16] 1703.
Premier Commis des Bâtiments du Roi. Académicien Français. Bibliothécaire de l'Académie Française. Auteur (polémiste, folkloriste…).

Charles Perrault est le fils de Pierre Perrault, originaire de Touraine, avocat au Parlement. Il eut trois frères, dont il fut le benjamin : Pierre (avocat et financier), Claude (médecin et architecte), Nicolas (docteur à la Sorbonne ; et théologien janséniste).

Charles Perrault commence ses études au collège de Beauvais en 1637. À partir de 1643 il débute des études de droit. Il devient avocat en 1651. Bientôt il entame également une carrière d'écrivain (Les Murs de Troie, publication en 1653). Il occcupe un poste de commis auprès de son frère aîné Pierre.

Des poèmes, et surtout ses Odes au Roi le font remarquer. En 1663 le voici commis de Colbert. Il devient Premier Commis des Bâtiments du Roi en 1665 : l'Observatoire du Roi est construit sur les plans de son frère Claude (1667). Il est élu à l'Académie Française en 1671 (dont il est élu Chancelier en 1672 ; il en devient le bibliothècaire en 1673). En 1680 Charles Perrault, bon gré mal gré, est remplacé dans son poste de commis du ministre Colbert par monsieur Dormoy (M. de Blainville ; le fils de Colbert). Charles Perrault s'illustrera en prenant, contre Boileau, le parti des Modernes dans la « querelles des Anciens et des Modernes ».

Mais si l'on se souvient encore aujourd'hui de Charles Perrault c'est bien grâce au charme de ses « Histoires ou Contes des Temps passés, avec des Moralités — Contes de ma Mère Loye » (parution en 1697).


Nous citons ci-après un extrait d'un essai d'André Lefèvre sur la vie et les œuvres de Charles Perrault
(in Les Contes de Charles Perrault
— Contes en vers —
— Histoires ou Contes du Temps passé —
— Avec deux Essais sur la vie et les œuvres de Perrault
et sur la Mythologie dans ses Contes
des Notes et Variantes et une Notice bibliographique —
 ; 1875).


« […]

« Ces huit contes, avec quelques variantes, surtout dans la Belle au bois dormant, parurent dès 1697 chez Barbin, en un petit volume in-12 de 230 pages, avec frontispices très-médiocres, que l'on considère comme l'édition princeps et qui atteint dans les ventes des prix considérables. Une courte dédicace à Mademoiselle est signée P. Darmancour. En regard du titre : Histoires ou contes du temps passé, avec des moralitez, une mauvaise image de Clouzier représente une vieille filant, deux enfants devant elle, et derrière, sur un écriteau cloué à une porte, cette inscription : Contes de ma mère loye. » […] « P. (Perrault) d'Armancour, au nom duquel est libellé le privilège du roi, était le fils de l'académicien, un enfant de dix ans, par qui le père se faisait sans doute raconter les histoires de la nourrice : C'est ainsi que Perrault a surpris le secret de cette narration naïve (sauf quelques traces d'esprit et quelques allusions) si parfaitement mesurée à la portée des intelligences enfantines. De là cette sobriété qui semble n'avoir voulu garder que les traits imprimés dans la mémoire de son petit garçon. En ce sens P. Darmancour a été le collaborateur de son père. Mais nul, si ce n'est peut-être M. Paul Lacroix, d'après une allusion de Mlle Lhéritier aux contes « qu'un de ses jeunes élèves (de Perrault) a mis depuis peu sur le papier avec tant d'agréments », nul n'a contesté à Charles Perrault la paternité réelle des Histoires du temps passé. Il ne faut voir dans la signature P. Darmancour qu'un pseudonyme transparent, un scrupule d'homme grave et d'académicien, peut-être aussi une gracieuseté de père à enfant. N'était-ce pas d'un homme de goût et d'esprit d'attribuer ces contes à l'un de ceux auxquels ils étaient destinés? »


BIBLIOGRAPHIE :

Quelques titres : Le sixième Livre de l'Énéide en vers Burlesques (manuscrit qui ne fut pas imprimé), Les Murs de Troie ou L'Origine du Burlesque (1653), Courses de Têtes et de Bagues, faites par le Roy et les Princes et Seigneurs de sa Cour (1669), Œuvres mélées (recueillies par Laboureur ; 1675), Divers Ouvrages en Vers et en Prose de M. Perrault (1676), Poèmes de Saint-Paulin (1684), Parallèles des Anciens et des Modernes (1688-1698), Cabinet des Beaux-Arts (1690), Le Siècle de Louis le Grand [1687], Les Adieux d'Hector et d'Andromaque, des épîtres sur la Chasse, le Génie [dédié à Fontenelle], les Jardins [dédié à La Quintinnie] et divers autres textes (dans le recueil de Moëtjens  1694-1701), Éloges des Hommes illustres du Siècle de Louis XIV (2 volumes ; 1696-1701), Histoires ou Contes des Temps passés, avec des Moralités — Contes de ma Mère Loye (1697), Fables de Faerne (traduction en vers ; 1699), Œuvres posthumes de M. Perrault (17?? ; contient : Discours sur l'Acquisition de Donkerque [1663], une défense de l'Alceste de Quinault, une épître relative à la préface de l'Iphigénie de Racine, une polémique avec Boileau sur les Anciens et les Modernes et contre l'Ode sur la Prise de Namur, etc.), Mémoires de Charles Perrault (édition par Patte en 1769 ; réédité en 1826 par Collin de Plancy, et en 1842 par Paul Lacroix-Bibliophile Jacob)…



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