COLLECTION « AD USUM DELPHINI »

Rappel : un double-clic dans la page provoque un retour vers le haut de page.

Copyright © Carraud-Baudry, 2001-2022



Sauf mentions contraires (copyright – ©) la substance du corps des textes de cette collection
relève du « domaine public », mais n'en relèvent pas nécessairement les éditions que nous en proposons, non plus que certains des textes annexes les commentant, certaines préfaces ou postfaces, par exemple
.


TEXTES À DESTINATION DE LA JEUNESSE…

Ô jeune Lecteur, lis et médite l'adage qui suit :
« Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait ! »


  • : avec commentaire
  • : sans commentaire
  • LISTE DES AUTEURS DES TEXTES DE LA COLLECTION (AD USUM DELPHINI)


  • : avec commentaire
  • : sans commentaire
  • LISTE DES TITRES DES TEXTES DE LA COLLECTION (AD USUM DELPHINI)


    Une appréciation, toute subjective, concernant l'attrait de chacun des textes proposés figure dans les rubriques ci-dessous. Plus notre jugement (noté par une ou plusieurs croix) est favorable, plus le nombre de croix est important.

    CONTES — (++) —

    Les contes dont les titres suivent constituent le recueil :
    — « Simple Suzanne » ;
    — « Laurent le Fainéant » ;
    — « Une révolte de collège ou L'esprit de parti » ;
    — « Mademoiselle Panache - Première partie » ;
    — « Les Orphelins » ;
    — « Frédéric ou La Manie de contrefaire »

    Cet ouvrage, intitulé Contes des familles, constitue un recueil de contes écrits par la moraliste Maria Edgeworth (1767-1849) et traduits en français (par E. Garnier). Les contes, nombreux, que rédigea Miss Edgeworth, connurent un immense succès non seulement en Grande-Bretagne mais également sur le continent. Les contes de Miss Edgeworth se révèlent, à notre sens, beaucoup plus plaisants, enjoués, enlevés même parfois, que ceux, s'avèrant quant à eux très souvent assez peu captivant tant leur aspect didactique, pédagogique se montre pesant, du chanoine Christophe von Schmid (1768-1854), destinés eux aussi, certes, à « l'édification de la jeunesse chrétienne ».


    CONTES – N. B. : avec une notice et des notes, en français. Le texte des contes est en anglais !) — (+) —

    Où l'on retrouve Laurent le Fainéant (ici Laurent le Paresseux)…

    Après une instructive notice, rédigée en langue française, relativement fouillée (des pages I à XI), onze contes, ou nouvelles, nous sont ici proposés en langue anglaise : « Le verger aux cerises », « Le marchand d'orange, ou l'enfant honnête et le petit voleur », « Fidèle le petit chien, ou l'enfant menteur et l'enfant sincère », « Henri et Lucie », « Rosamonde », « La marchande aux paniers », « Le jugement prématuré », « Le pigeon blanc », « Tarlton », « Laurent le paresseux », « Les collégiens de Westminster ».

    Ainsi débute le conte intitulé « Le verger aux cerises » (les titres des contes sont en français, les notes du bas des pages — comportant explications, traductions — également) : « Marianne was a little girl of about eight years of age. She was remarkably good-tempered 1 ; she could bear 2 to be disappointed, or to be contradicted, or to be blamed, without looking or feeling 3 peevish, or sullen, or angry. Her parents 4 and her school-mistress, and companions all loved her, because she was obedient and obliging. […] » (les numéros en exposant sont des appels de notes de bas de page que nous ne reproduisons pas ici).


    CONTES — (+) —

    Reproduction de la gravure de la p. 89 de Récits populaires, de Miss Edgeworth.

    L'ouvrage est intégralement rédigé en français.

    Ci-après nous vous proposons un extrait de la préface de L. Chauvin (dans l'ouvrage la préface se trouve intitulée en fait « Notice ») :

    « […]. Mais Miss Edgeworth est surtout connue par de nombreux contes, qui ont fait les délices de plusieurs générations et qui sont restés populaires chez ses compatriotes. Ses historiettes ont été comparées quelquefois à celles de Berquin. Elle y décrit avec amour les mœurs de l'Irlande, sa patrie d'adoption ; elle y donne aussi, avec un esprit plaisant et un rare bon sens, d'excellentes leçons pour la vie pratique. Sous ce dernier rapport, on aurait pu également comparer miss Edgeworth à Franklin. Ces deux aimables moralistes ont la même conception d'une existence probe, laborieuse, prudente, digne avec simplicité, et bienfaisante envers autrui. Leurs méthodes seules sont un peu différentes : l'un (Franklin) a recours à l'aphorisme, à l'allégorie et à l'anecdote piquante, tandis que l'autre renferme ses enseignements dans de petits romans, champêtres ou bourgeois, pleins de grâce et de bonne humeur.

    « Ajoutons, et ce n'est pas un petit mérite, que c'est en lisant les œuvres charmantes de Miss Edgeworth, que Walter Scott conçut le projet, si merveilleusement réalisé, de peindre les mœurs et les frais paysages de sa chère Écosse.

    « Le lecteur trouvera ci-après quelques-uns des plus jolis contes de Miss Edgeworth. Il serait superflu d'en dire davantage pour les recommander à la jeunesse de nos écoles. ».

    L'illustration de ce paragraphe est constituée
    de la reproduction d'une gravure (p. 89) de Récits populaires.

    Retour vers le début de la liste des auteurs
    Retour vers le début de la liste des titres


    RONDES ENFANTINESCHANTS, MUSIQUES, CHORÉGRAPHIES — (– / +) —

    Un recueil (datant de 1862) de chants, textes et musiques, et conseils chorégraphiques, pour animer des réunions de jeunes enfants et plus particulièrement de petites filles : exergue, préface et paroles de M.-J. Goinbot-Morel, et musique d'Eug. Delahache. Tout cela est délicieusement désuet, enfantin, aussi particulièrement empreint d'une religiosité mièvre, et, malgré cela, charmant (dans une certaine mesure).


    ROMAN - RÉCITS D'AVENTURES HUMORISTIQUES — (+++++) —

    Seul portrait connu de Karl Hieronymus von Münchhausen (source : Wikipedia).

    Le baron de Munchhausen (ou Munchausen ; Karl Friedrich Hieronymus, baron de [Freiherr von] Münchhausen — ou Münchausen) vécut au XVIIIe siècle (1720 - 1797). Il s'engagea dans l'armée impériale russe et combattit dans ses rangs une dizaine d'années durant, notamment contre les Turcs. Après une vie guerrière et aventureuse il revint en Allemagne, où il se montra prodigue de vantardises concernant ses expériences passées et lointaines…

    Il semble donc que le baron se montra un personnage particulièrement hâbleur, dont les fanfaronnades entrèrent, assurément fort artificiellement exagérées et assurément multipliées, dans la légende, dans la fable ; et lui valurent, et lui valent toujours, une grande célébrité.

    En ce qui concerne Gottfried August Bürger nous vous laissons découvrir dans la Préface (débutant p. 15) de l'ouvrage quelques considérations concernant son écriture et les questions qui peuvent se poser quant à celle-ci. Simplement citons-nous ici un passage (p. 16, 17) de cette Préface ci-dessus évoquée :

    « On a tout lieu de croire que Burger eut une part très importante, la plus grande peut-être, à cet ouvrage, et qu'il doit en être considéré comme l'éditeur. Mais, en réalité, il n'en fut pas l'auteur unique ; car il n'est pas moins certain que deux de ses célèbres contemporains, Kaerstner et Lichtenberg, ses condisciples à l'université de Gœttingue, y contribuèrent aussi pour une bonne part. Il est probable, comme la tradition le raconte, que l'idée première de cette production est le résultat de quelque joyeuse causerie de table de ces trois chefs de la littérature allemande, cherchant à lutter entre eux d'imagination et de récits exagérés, et que l'un d'eux, Burger, lui donna la forme sous laquelle elle fut publiée, pour la première fois, en 1788, comme une prétendue traduction de l'anglais, éditée à Londres, bien qu'elle fût mise en lumière par la librairie de Dieterich à Gœttingue. La participation de Lichtenberg à ce livre ne peut être révoquée en doute ; elle résulte de tant de choses, elle se révèle si bien dans l'ensemble de l'œuvre et dans les détails, qu'elle saute aux yeux de toutes parts à l'examen critique le plus superficiel. On y reconnaît aussi clairement la verve caustique de Kaerstner. L'idée de produire l'ouvrage comme une traduction allemande d'une création originale anglaise, ainsi que l'ont porté toutes les éditions publiées jusqu'à ce jour, appartient évidemment à cet écrivain. Elle peut toutefois avoir en partie sa source dans l'intention d'éviter tout scandale et de ne pas se compromettre. Mais il est évident qu'il n'existe pas d'édition anglaise de l'histoire de Munchhausen antérieure à l'allemande. La première édition anglaise est postérieure de plusieurs années à la première allemande publiée à Gœttingue. C'est pour ces motifs que nous aurions peut-être dû retrancher la préface placée par les auteurs en tête de leur prétendue traduction. Nous croyons cependant devoir la reproduire parce qu'elle facilite pour le lecteur l'intelligence de l'ouvrage. »

    Bürger, qui fut professeur à l'université de Göttingen (ou, parfois, en français, Gœttingue, comme dans la Préface citée plus haut) en démissionna, vécut souvent misérablement, se maria trois fois (sa deuxième épouse qu'il aima tendrement, et sœur de la première, mourut en couche après un an de mariage seulement ; sa troisième épouse, beaucoup plus jeune que lui, vint à le tromper, il en divorça), et seul, gravement malade (phtisie) se suicida par pendaison ; accablé qu'il se trouva, de plus, par une critique peu amène de ces œuvres par Friedrich von Schiller.

    Gottfried August Bürger (1747 - 1794) est connu surtout comme poète lyrique : dans ce registre son œuvre la plus célèbre est Lenore.

    Ci-après nous reproduisons l'Avertissement formant préliminaire à l'édition des aventures du baron de Munchhausen que nous vous proposons :

    « Cette édition d'« Histoire et aventures du baron de Munchhausen » reprend le texte * de l'édition qui en fut réalisée par Ch. Muquard en 1860 (Histoire et aventures du baron de Munchhausen. Bruxelles & Leipzip : Ch. Muquard, 1860. 232 p.) ; elle en reprend également la plupart des illustrations (gravures de E. Vermorcken d'après H. Hendrickx — gravures en noir et blanc), certaines de celles-ci (comportant originellement des lettrines) ayant toutefois été légèrement tronquées, recadrées.

    « Par ailleurs d'autres illustrations, d'une autre source, extraites de l'ouvrage intitulé Des Freiherrn von Münchhausen einzig wahre Erlebnisse zu Wasser und zu Land, zu Pferd und zu Fuss, im Krieg und Frieden, in der Luft sowie in mehrerer Herren Länder **. (« Düsseldorf, Druck und Verlag von Arnz et Comp. » ***, 1856), ont été choisies afin d'agrémenter la présente édition : il s'agit de trois gravures, dont l'une des reproductions se trouve être la première de la présente édition, et les deux autres, les deux dernières, qui, quant à elles, se trouvent placées avant et après la Table des matières. Ces illustrations, en couleurs, sont de A. von Wille. ».

    « * Cependant l'orthographe, au sein de notre édition, se trouve mise en conformité avec les usages actuels ; aussi, deux coquilles de l'édition Muquard de 1860 ont été rectifiées.

    « ** « Du baron de Münchhausen les aventures surprenantes et parfaitement véridiques, sur les eaux, et la terre ferme, à cheval et à pied, au cours de la guerre ou de la paix, dans les airs, en maintes contrées ».

    « *** Düsseldorf, impression et édition de Arnz et Cie. »

    Reproduction de la gravure de la p.116 de notre édition d'<i>Histoire et aventures du baron de Munchhausen</i>, de Gottfried August Bürger.

    Les illustrations de ce paragraphe sont constituées
    d'une reproduction du seul portrait connu de
    Karl Hieronymus von Münchhausen
    (Portrait [source : Wikipédia :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Baron_de_Münchhausen]
    — réalisé vers 1740 par un artiste nous demeurant semble-t-il toujours inconnu —
    de Karl Friedrich Hieronymus Freiherr von Münchhausen (1720-1797)
    représenté en tenue de cuirassier, à Riga ;
    ce portrait est conservé au Münchhausenmuseum
    — Münchhausenplatz 1, 37619 Bodenwerder, Deutschland —),
    et aussi d'une reproduction de la gravure figurant à la p.116 de notre édition de
    Histoire et aventures du baron de Munchhausen
    de Gottfried August Bürger.

    Retour vers le début de la liste des auteurs
    Retour vers le début de la liste des titres


    CONTE - LÉGENDE - COURT ROMAN — (+++) —

    Illustration tirée de : DUMAS, Alexandre. Aventures de Lyderic. Poitiers : S.F.I.L., S.D. P. 51.

    Cet ouvrage fut publié également avec des sous-titres différents de celui que nous avons retenu pour notre édition : notamment celui de « Comte de Flandre », ou, encore, celui de « Grand Forestier de Flandre ».

    Nous vous proposons de lire ci-dessous reprenant en substance la quasi intégralité de la préface que avons avons rédigé afin de présenter brièvement ce court roman, ce conte, ce petit ouvrage (vous retrouverez cette préface dans les page de l'ouvrage au format PDF, mais pas dans le fichier au format HTML qui ne comprend que le texte d'Alexandre Dumas) :

    « Les Aventures de Lyderic sont inspirées d’une vieille légende courant depuis fort longtemps dans le Nord de la France ; où elle est avérée depuis le XVIe siècle. Traduite du bas-allemand elle connut un essor tel que ses personnages principaux, Lyderic, figure du héros civilisateur, fondateur de villes, et Phinaert, furent les modèles des grands mannequins d’osier défilant en procession tous les ans dans les rues de la métropole lilloise.

    « Mais Alexandre Dumas ne se contente pas ici de simplement rapporter, d’adapter la légende de Lyderic. Il la modifie considérablement, il lui donne l’épaisseur et la consistance qui peut-être à ses yeux lui manquaient, en y greffant des éléments constitutifs des « Aventure von den Nibelungen », la vieille légende nordique issue des sagas, de la tradition germanique.

    « Ainsi, tous ces personnages que le lecteur n'oubliera vraisemblablement pas avant longtemps (Chrimhilde, Gunther, Brunehilde et, bien sûr, Hagen), l’essentiel des Aventures de Lyderic et tout, ou presque, de ce que le lecteur s’en remémorera (par exemple, le nom de l’épée du héros : Balmung — comme se nomme celle du Siegfried germanique) auront-ils été extraits en fait, de la substance de la légende des Niebelungen. »

    Cette légende des Nibelungen, la première partie de la postface de l'ouvrage permettra au lecteur qui ne la connaîtrait pas, d'en lire un résumé ; voici l'entrée en matière de cette première postface (p. 117, 118) :

    « De vieux manuscrits, reliés, rédigés au début du XIIIe siècle, sont découverts, par Jacob Hermann Obereit, en 1755, dans la bibliothèque du château de Hohenems.

    « Parmi les textes contenus dans ces manuscrits très anciens se trouvait un poème assez long intitulé Aventure von den Nibelungen.

    « Ce long poème épique, dont le rédacteur était manifestement chrétien, se fait l’écho de traditions et de légendes païennes. Il nous conte des événements aux marges de l’histoire, des événements légendaires qui nous permettent d’éclairer l’histoire d’un jour nouveau, et que l’histoire permet de mieux comprendre. Car le récit nous montre les Burgondes, avec à leur tête le roi Gunther (le Gundahar historique), à Worms, dans leur capitale. Il nous les montre également combattant contre les Huns d’Etzel (l’Attila historique).

    Illustration tirée de : DUMAS, Alexandre. Aventures de Lyderic. Poitiers : S.F.I.L., S.D. P. 69.

    « Afin de vous donner une idée, bien pâle, du Chant des Nibelungen, voici, avant que vous n’en lisiez, plus loin dans ces pages, le résumé, un poème de notre composition l’évoquant brièvement. Es war einmal

    « Il était une fois, un peuple, aux puissants rois,
    « Un peuple guerrier aux grands et fameux exploits,
    « Aux dames très vertueuses, et fort aimables,
    « Farouches, capables de haine impitoyable.
    « Apprenez l’histoire de ce peuple très grand,
    « Connaissez la belle et la fière Brunehild,
    « Connaissez-les, Gunther, et Hagen, et Siegfried !
    « Et ce qu’elle fut, la vengeance de Kriemhild !
    « Et alors, sachez-le, comment,
    « Tous, ils périrent à la fin,
    « Tous les héros de Burgondie ! »

    Mais, en ce qui concerne cette histoire, une autre source principale, éminente, est à mentionner : il s'agit de la Saga des Völsungär (ou Völsunga Saga). Voici comment nous présentons la Saga des Völsungär dans l'entrée en matière de la deuxième partie de la postface de l'ouvrage (p. 147, 148) :

    « Certains des éléments de la Völsunga Saga, et non des moindres, se retrouvent dans le Reginsmal, dans le Codex Regius, dans les textes eddiques (Edda), chez Saxo Grammaticus. D’autres éléments sont issus de sources maintenant perdues.

    « La Völsunga Saga reprend des mythes fort antérieurs, et non seulement relativement caractéristiques du monde germano-scandinave, mais aussi de toute l’ère centre-européenne.

    « Tous les textes mentionnés plus haut nous content une mésaventure divine ayant des retentissements considérables sur les vies de nombreux héros humains.

    « Le thème initial, qui sous-tend tout le récit, est aussi celui qui forme l’essentiel de la charpente des « Aventures de Lyderic », de celle des « Aventure von den Nibelungen », et de celle de la célèbre tétralogie wagnérienne : un trésor fabuleux, conquis sur un dragon, et, attaché à ce trésor, extorqué à son légitime propriétaire, une malédiction qui s’abat sur les infortunés grands et valeureux personnages qui entrent en sa possession.

    « La Völsunga Saga fut élaborée au cours du XIIIe siècle. Sa rédaction, sous la forme que nous lui connaissons aujourd’hui, daterait des environs de l’an 1400.

    « Cette saga nous conte l’histoire de Völsung. Cette saga nous conte l’épopée des Völsungär, nous conte l’épopée d’une noble famille, dont les membres sont les descendants de ce Völsung, qui fut roi des Huns ! »

    Illustration tirée de : DUMAS, Alexandre. Aventures de Lyderic. Poitiers : S.F.I.L., S.D. P. 87.

    Les illustrations de ce paragraphe sont constituées
    de reproductions de gravures (d'un artiste non identifié) extraites de :
    DUMAS, Alexandre. Aventures de Lyderic - Premier Comte de Flandre. Poitiers : S.F.I.L., sans date.
    Ces gravures figurent respectivement aux pages 51, 69 et 87 de cet ouvrage.

    Retour vers le début de la liste des auteurs
    Retour vers le début de la liste des titres


    N. B. : numérisation : BnF (?) ; conservation : Université de Strasbourg ; téléchargement depuis : gallica.bnf.fr.

    CONTES — (+++++) —

    Les planches des illustrations de l'ouvrage, nombreuses, ne sont pas foliotées (pas de numérotation de page, non plus au verso qu'au recto).

    Le lecteur curieux, qu'il soit encore jeune ou âgé, lira, si le courage lui en vient, assurément avec plaisir l'Introduction, la préface de P.-J. Stahl intitulée « Sur les Contes de fées » ; et, aussi, l'Appendice traitant de « La Vie et de l'œuvre de Charles Perrault », où sont développées certaines considérations relativement à chacun des contes de l'ouvrage…

    Voici quelques courts extraits du conte intitulé « Le maître Chat ou Le Chat botté »…

    Extrait n°1 (p. 29) :

    « Un meunier ne laissa pour tous biens, à trois enfants qu’il avait, que son moulin, son âne & son chat. Les partages furent bientôt faits ; ni le notaire, ni le procureur n’y furent point appelés. Ils auraient eu bientôt mangé tout le pauvre patrimoine. L’aîné eut le moulin, le second eut l’âne, & le plus jeune n’eut que le chat.

    Ce dernier ne pouvait se consoler d’avoir un si pauvre lot : a Mes frères, disait-il, pourront gagner leur vie honnêtement en se mettant ensemble ; pour moi, lorsque j’aurai mangé mon chat, & que je me serai fait un manchon de sa peau, il faudra que je meure de faim. »

    Le Chat, qui entendit ce discours, mais qui n’en fit pas semblant, lui dit d’un air posé & sérieux : « Ne vous affligez point, mon maître ; vous n’avez qu’à me donner un sac, & me faire faire une paire de bottes, pour aller dans les broussailles, & vous verrez que vous netes pas si mal partagé que vous croyez. […] »

    Extrait n°2 (p. 30) :

    « Lorsque le chat eut ce qu’il avait demandé, il se botta bravement ; &. mettant son sac à son cou, il en prit les cordons avec scs deux pattes de devant, & s’en alla dans une garenne où il y avait grand nombre de lapins. Il mit du son & des lacerons dans son sac, &, s’étendant comme s’il eût été mort, il attendit que quelque jeune lapin, peu instruit encore des ruses de ce monde, vînt se fourrer dans son sac, pour manger ce qu’il y avait mis.

    À peine fut-il couché, qu’il eut contentement ; un jeune étourdi de lapin entra dans son sac, & le maître Chat, tirant aussitôt les cordons, le prit & le tua sans miséricorde.

    Tout glorieux de sa proie, il s’en alla chez le roi, & demanda à lui parler. On le fit monter à l’appartement de Sa Majesté, où, étant entré, il fit une grande révérence au roi, & lui dit : « Voilà, sire, un lapin de garenne que M. le marquis de Carabas (c’était le nom qu’il lui prit en gré de donner à son maître) m’a chargé de vous présenter de sa part. – Dis à ton maître, répondit le roi, que je le remercie, & qu’il me fait plaisir. »

    […] »

    Extrait n°3 (p. 30) :

    « Le Chat continua ainsi, pendant deux ou trois mois, de porter de temps en temps, au roi, du gibier de la chasse de son maître. Un jour qu’il sut que le roi devait aller à la promenade, sur le bord de la rivière, avec sa fille, la plus belle princesse du monde, il dit à son maître : « Si vous voulez suivre mon conseil, votre fortune est faite : vous n’avez qu’à vous baigner dans la rivière, à l’endroit que je vous montrerai, & ensuite me laisser faire. »

    Le marquis de Carabas fit ce que son chat lui conseillait, sans savoir à quoi cela serait bon. Dans le temps qu’il se baignait, le roi vint à passer, & le Chat se mit à crier de toute sa force : « Au secours ! au secours ! voilà M. le marquis de Carabas qui se noie ! » À ce cri, le roi mit la tête à la portière, &, reconnaissant le Chat qui lui avait apporté tant de fois du gibier, il ordonna à scs gardes qu’on allât vite au secours de M. le marquis de Carabas.

    Pendant qu’on retirait le pauvre marquis de la rivière, le Chat, s’approchant du carrosse, dit au roi que, dans le temps que son maître se baignait, il était venu des voleurs qui avaient emporté ses habits, quoiqu’il eût crié au voleur ! de toute sa force : le drôle les avait cachés sous une grosse pierre. Le roi ordonna aussitôt aux officiers de sa garde-robe d’aller quérir un de ses plus beaux habits, pour M. le marquis de Carabas. Le roi lui fit mille caresses ; &, comme les beaux habits qu’on venait de lui donner relevaient sa bonne mine (car il était beau & bien fait de sa personne), la fille du roi le trouva fort à son gré, & le marquis de Carabas ne lui eut pas plutôt jeté deux ou trois regards fort respectueux & un peu tendres, qu’elle en devint amoureuse à la folie.

    […] »

    Illustration tirée de : PERRAULT, Charles. <b><i>Les Contes de Perrault</i></b>. Paris : J. Hetzel et Cie. Planche entre les p. 28 et 29.

    L'illustration de ce paragraphe est constituée
    d'une reproductions de l'une des deux planches
    figurant entre les pages 28 et 29 de l'ouvrage.


    N. B. : numérisation : BnF ; conservation : Médiathèque municipale de Boulogne-Billancourt ; téléchargement depuis : gallica.bnf.fr.

    CONTES — (+++++) —

    Dans cet ouvrage ne se trouvent qu'une sélection des contes les plus célèbres de Charles Perrault (sans introduction ou commentaire d'aucune sorte) :

    • Cendrillon (p. 2),

    • Peau-d'Ane (p. 10),

    • Le Chat botté (p. 18),

    • Le Petit Chaperon rouge (p. 26),

    • Le Petit Poucet (p. 26),

    • Barbe-Bleue (p. 40),

    • La Belle au bois dormant (p. 48).

    Extrait du conte intitulé Le Petit Poucet (p. 36 – p. 44 du fichier PDF) :

    « […]

    Tout à coup, ils entendirent frapper trois ou quatre grands coups à la porte : c’était l’ogre qui revenait. Aussitôt, sa femme les fit cacher sous le lit et alla ouvrir. L’ogre se mit à table.

    Pendant qu’il mangeait, il flairait à droite et à gauche, disant qu’il sentait la chair fraîche.

    — « Je sens la chair fraîche, te dis-je encore une fois », reprit l’ogre en regardant sa femme de travers. En disant ces mots, il se leva de table et alla droit au lit.

    — « Ah ! dit-il, tu veux me tromper, maudite femme ! Je ne sais ce qui me retient de ne pas te manger aussi. » Il les tira de dessous le lit l’un après l’autre. Ces pauvres enfants se mirent à genoux en lui demandant pardon. Mais ils ne savaient pas qu’ils avaient affaire au plus cruel de tous les ogres. L’ogre alla prendre un grand couteau et l’aiguisa sur une longue pierre. Il en avait déjà empoigné un, lorsque sa femme lui dit :

    — « Que voulez-vous faire ? Vous avez encore tant de viande : voilà un veau, deux moutons et la moitié d’un cochon. »

    — « Tu as raison, dit l’ogre ; donne-leur bien à manger, afin qu’ils ne maigrissent pas, et va les mener coucher. »

    Les enfants ne purent manger, tant ils étaient saisis de peur. Quant à l’ogre, il se remit à table, but plus que de coutume, ce qui l’obligea à aller se coucher.

    « […] »

    Illustration tirée de : PERRAULT, Charles. <b><i>Contes de Perrault</i></b>. Paris : Librairies-Imprimeries Réunies L. Martinet. P. 40 (p. 47 du Fichier PDF).

    L'illustration de ce paragraphe est constituée
    d'une reproductions de la planche (d'un artiste non identifié)
    figurant à la page 40 de l'ouvrage.


    Retour vers le début de la liste des auteurs
    Retour vers le début de la liste des titres



    Logo principal


    HYPERLIEN VERS LA PAGE D'ACCUEIL

    Copyright © Carraud-Baudry, 2001-2022

    HYPERLIEN VERS LE PLAN DU SITE